My one and only love - Ohriel

Pseudo / Nom : Manoblack, Black, Manon, Chou-fleur, c'est comme vous préférez. Âge : Bientôt la majorité! Comment as-tu connu TOC ? : j'ai suivi un lien sur Epicode Un avis, une suggestion ? : Le forum est magnifique au niveau du design mais les écritures un peu petites, mes yeux ont peu apprécié (mais heureusement, le zoom est mon ami ;D) J'aime énormément les forums au contexte construit et a trouvé mon bonheur ici! J'espère que ma reprise de rp se passera bien   Crédits : un gens très doué sur tumblr mais j'ai plus le (c) D: Petit mot de la fin : pamphlet

01. Le clapotis de l’eau au dehors de la bâtisse en bois était incessant. Dans le jour nouveau, alors que le soleil émettait ses premiers rayons dans le ciel dégagé, les pleurs d’un bébé ne cessaient d’émettre une sonorité désagréable, et le nouveau-né cherchait de ses petits doigts potelés la peau de sa génitrice. On se saisit du bambin alors que, haletante, la sirène allongée sur le lit inconfortable qu’on lui avait assigné observait de ses yeux noirs la figure minuscule de son enfant. Elle était à bout de forces, après un accouchement douloureux qui avait bien trop duré. Et alors qu’elle fermait les yeux, le bébé se remettait à pleurer à chaudes larmes dans les bras d’une inconnue.

02. On ne pouvait affirmer qu’il s’agissait d’une coïncidence. Quand on apprit le meurtre de la sirène et celui de son enfant, les gens firent semblant d’en être choqué. Les rumeurs allaient de bon train, les plus extrêmes affirmant même qu’on avait aperçu le roi dans son lit. Savait-on comment les gens pouvaient être si commères pour avoir vu l’ombre d’un papillon au travers d’une fenêtre. Une fois le bâtard dans ses bras, le père avait observé l’enfant sans rien dire, observant ses grands yeux mêlés d’émeraude et de charbon, avant de le tendre à un homme qui l’accompagnait. « Tues le. » Mais comment tuer un enfant lorsque l’on est déjà père ?

03.  « Qui étaient les parents? » Un simple haussement d’épaule suffit à cette question, alors que l’on posait le regard sur le chérubin chétif, qui produisait mille sons désagréables à l’ouïe avec ses lèvres mais aussi ses mains, ses pieds, et apparemment tout ce qui pouvait être son corps. Un insupportable gamin aux parents méconnus et probablement morts. Il y en avait déjà des tonnes dans les orphelinats de la capitale.

04. Des bruits de pieds, des mouvements agiles et des rires d’enfants. Ohriel se dandinait tel un fier oiseau à la parade nuptiale, dans une sorte de danse à la fois ridicule et hypnotique. C’était surprenant. On se moquait un peu de lui. Que seraient des enfants sans cette méchanceté involontaire et quelque peu naïve ? Et pourtant le garçon s’en fichait et tapait toujours des pieds avec énergie, comme si faire rire la galerie était, finalement, le but recherché. « Il danse bien. » Un hochement de tête. Quelques regards sur le corps fin du gamin, de la fumée dans la salle alors qu’il se levait sur la table et une course poursuite. « Et il court vite. » De nouveau, un signe d’approbation, alors qu’un soudain intérêt naissait dans le regard de l’homme. « Je peux te l’emprunter ? » Et maintenant, un regard perdu.

05. En s’écroulant sur la table non loin de lui, Ohriel posa sa joue contre le bois brut, alors qu’il regardait une nourrice discuter avec les enfants en bas âge. « Célestin. » Relevant vivement le visage vers son nouvel interlocuteur, le garçon prit un air à la fois ennuyé et charmeur face à l’homme qui s’adressait à lui. Il le laissa poser un pouce sur sa joue et caresser sa peau comme le ferait une mère. Il ne chercha pas à se défaire de ce geste presque amoureux, comme grisé par cette sensation qu’il n’avait jamais véritablement connue. Le regard enthousiaste du grand barbu lui fit comprendre rapidement qu’il avait une idée en tête. « Peut-être pourrais-tu être Céleste le temps d’une soirée ? »

06. La poudre sur son visage et le charbon autour de ses yeux lui donnait l’impression d’être une nouvelle personne, encore inconnue et pourtant si libre. Les tissus doux de sa robe et sa longue chevelure noire qui retombait dans le bas de son dos lui donnaient le tournis et un doux sourire se dessina sur ses lèvres teintées de rose. Céleste était en effet très belle. Elle ressemblait à une véritable jeune femme, d’ailleurs plus âgée que ce qu’il n’y paraissait. Et elle fit très bien le travail que l’on lui offrit. En reposant la perruque sur son mannequin de bois, Ohriel se regarda un instant dans la glace, et il essuya la poudre de son visage de son poignet. Sa peau mate ressortit de sous cette perfection opaline, et il souffla lourdement. Peut-être aurait-il préféré rester Céleste quelques temps encore.

07. Soulever des bottes de foin pour les amener dans la bâtisse n’avait jamais rien eu de compliqué et il le faisait au moins une fois par semaine. Cela lui rapportait assez de sous pour s’acheter du pain et des fruits. Cependant, aujourd’hui, il faisait une chaleur à mourir, et il devait avouer qu’il mourait de soif. Mais réclamer à boire maintenant, ce serait lui retirer de sa paye. « N’as-tu pas soif à travailler ainsi dehors? » Difficile d’affirmer si c’était à cause du sourire de l’homme ou de la main qui caressa doucement sa tête avec un air bienveillant, mais Ohriel accepta la boisson que l’on lui offrit, le regard planté dans celui de cet étranger. Sans comprendre encore pourquoi les hommes avaient un tel pouvoir sur lui quand il aimait mener à mal la plupart des femmes, il se remit au travail. Et peut-être qu’il laissa cet inconnu déposer un baiser sur sa joue pour service rendu.

08. Peut-être aurait-il du mieux prévoir son coup avant de fuir de l’orphelinat. Peut-être aurait-il dû chercher un logement ou une âme assez charitable pour l’accueillir chez lui quelques temps. Ainsi, en frappant à la porte d’une nouvelle maison, il afficha un sourire terriblement charmeur à la vieille qui lui ouvrit et usa de ses charmes pour se loger de manière indéfinie. Et en s’installant sur ce matelas fait d’une simple fine couverture, il retint un lourd soupir de déception.

09. « C’est pas comme si je t’avais promis de t’aimer toute ma vie, elle est bien trop courte pour ça. » Sans piper mot, Ohriel continua de ranger ses affaires, comme si rien ne l’atteignait. Comme si cela ne faisait pas presque six mois qu’il était resté avec Olga et ce connard de Mervin qui couchait avec lui au nez de sa femme. « Maintenant que t’es majeur, t’auras pas trop de difficulté à te trouver un nouveau toit. » Il hésita en observant la sculpture de bois représentatrice d’un ours, avant de la mettre dans son sac et de se relever. Il sortit avant de sentir Mervin glisser une main autour de son poignet pour le retenir et coller peu gracieusement ses lèvres aux siennes. Et Ohriel ne chercha même pas à l’éloigner. Il se laissa faire comme une poupée de chiffon. « Tu vas me manquer. » Comme s’il était prêt à gober ça.

10. Finalement, c'est en se rendant compte que l'on se fiche des autres que l'on se comprend le mieux. Et c'est en buvant à un bar, le regard perdu dans sa boisson ambrée qu'Ohriel songea que, après tout, si on ne pouvait l'aimer, alors pourquoi ne pouvait-il pas s'aimer?

J'aime beaucoup ta plume et ce que tu as fait de ton semi-triton. Avec son côté androgyne c'est très original et ça promet en RP (surtout avec Chorum mouahah). Bon jeu !

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