fb - "in destress" yes; "needing help" no ○ Akan

C’est un frisson qui te prend alors que d’un mouvement sensuel ton doigt rencontre une langue humide. C’est un jeu de seduction que vous jouez à deux, et ce jeu totalement plaisant apporte a tes lèvres un sourire leger, mutin, et à tes joues un rose qui n’est pas spécialement famillier. Oh tu n’es pas une jeune innocente à ses premiers émois, mais il est agréable de savoir que l’on plait, et la chamane est assez directe dans ses envies et ses pulsions. Le bras serpentant davantage autour du tiens, tu lui emboite le pas, alors qu’elle vient à ton oreille, dans une position qu’elle a tournée à son avantage, alors que tu ne sens que si bien la présence d’atouts si proches, qu’un mouvement de bras pourrait les effleurer. Elle sait ce qu’elle fait Köl et dans ton jeune âge, ça ne te déplait pas.

Tout comme son murmure, cette complicité taquine qui se tisse ce soir, ne te déplait pas non plus. Et pourtant tu essayes de prendre un faux air surpris, dans une mimique faussement outrée qui ne te va pas vraiment. « Et moi qui m’imaginais déjà vous en contant l’histoire alors que vous les traceriez du bout des doigts. » La lueur brule dans tes yeux désormais, et puis tu laisses echapper un leger rire. « Je suppose qu’il me faudra trouver autre chose à faire de mes lèvres. » Et sans prévenir tu te redresse, les épaules droites, comme si rien ne venait de te troubler, alors que pourtant, sous ta peau coule un feu dont elle peut sentir la chaleur du bout des doigts.

Vous marchez désormais, et si sa main se glisse vers la peau cachée sous ta tunique, la tienne n’est pas en reste, passant sur son épaule, et glissant dans sa nuque, effleurant réellement elle sa peau du bout de tes doigts, lui donnant l’autorisation de faire de même si elle le désire. Tu es une greyhand, tu ne devrais pas être vue t’adonnant a de tels plaisirs au milieu d’une rue, d’un archipel reputé. Mais c’est plus fort que toi, et tu n’es pas encore le glaçon que tu deviendras plus tard, alors ce sont tes lèvres qui viennent se glisser sur sa machoire, sous le pretexte d’un murmure. « Je pense cependant avoir d’autres choses à vous offrir que mes runes et leurs histoires.» Ça ne pourrait être plus clair. Quel interet de passer par plusieurs chemins de traverses.

Le rapprochement fut inévitable, bienvenu. Il éveillait chez Köl une sensibilité parsemée, suivant le mouvement de la djinn contre elle, qu’il soit provoqué ou reçu. C’était un ronronnement paisible de son derme, qui tirait les lèvres de la chamane en un sourire constant, moins joueur et plein d’une chaleur qu’elle ne manquerait pas de partager avec Akän sous peu. Cette dernière était vive d’esprit et elle suivait le jeu de la chamane, ce qui l’amusait grandement. Köl aimait les prudes, les faire rougir et les déstabiliser. Mais elle aimait encore plus ceux qui acceptaient de la suivre et se lançaient dans un jeu de funambules sur la recherche du plaisir. Ce n’était pas qu’une question de juste milieu, c’était une question de tenter les approches, les abords, augmenter les tentatives, pour augmenter le plaisir.

Akän était une fine joueuse et elle arracha définitivement un rire délicieux de la gorge du hibou. « Et je ne doute pas que je trouverai quelque chose d’autre à tracer du bout de mes doigts. » C’était presque une démangeaison, une envie qui s’éveillait sous ses ongles, de découvrir le grain de peau de la djinn, voir jusqu’où le feu s’entendait, où il s’éveillait, s’il chauffait toutes les parcelles de son corps, ou seulement là où les veines battaient et les muscles se tendaient. A ce besoin pressant, sa main se fit aventureuse, trouvant un accès dans le bas du dos, qu’elle effleura d’abord, puis caressa du revers de ses ongles. Akän l’attira un peu plus à elle, et elle suivit le mouvement avec fluidité, Köl. Elle s’approcha, se pencha même pour initier un semblant de baiser contre la ligne de sa mâchoire. « Oh, et qu’est-ce que cela pourrait-il bien être ? » Fausse innocence qui était partout, dans son regard, dans son sourire, dans ce tournant subite qu’elle prit, se plaquant dans une alcôve, à l’abri du soleil et des regards. Ainsi était-elle prise contre une porte en bois qui avait été polie par le sable de l’archipel et corps de la geyhand qui ne la laissait pas indifférente. « Pourquoi ne pas m’en donner une petite idée, ici déjà ? » Et elle mordit le côté du menton d’Akän, sensuelle.

Tu n’es pas une jeune fille en proie à ses premiers emois. Non, tes premiers emois tu les as offerts à cette personne qui a brisé ton cœur en disparaissant, et quand tu penses à elle tu ne sais pas si tu préfèrerais apprendre qu’elle est morte, ou qu’elle t’a abandonnée. Qu’est ce qui rendrait l’abandon plus doux ? Qu’est ce qui pourrait te faire accepter ? Rien. Tu sais bien toi que rien ne pourrait te faire accepter le départ de Kælinn. Vous etiez destinées à devenir greyhand toutes les deux, et à faire équipe. Elle aurait compensé tes lacunes en guérison, et t’aurais compensée ses lacunes en manque de confiance, ou quelque chose comme ça. Mais non, il a fallu que la vie se mette sur votre chemin, te laissant seule Akän.  Mais ce soir, tu ne l’es pas. Ce soir il y’a une compagnie que tu ne pensais pas trouver et qui est on ne peut plus plaisante et attirante. Une compagnie qui eveille ce coté fougueux et brulant qui coule dans tes veines. Tu n’es pas encore la froide soldat que tu seras amenée a devenir. Non, il y’a encore en toi un feu qui ne tarit pas.

Et la séduction est un jeu que tu sais jouer. Une toile a été tissée depuis le début de votre conversation et il est le temps d’en tirer les fils. Elle est joueuse et vive la chamane, et ça éveille chez toi un désir que tu ne sais plus taire. Aventureuses. Sensuelles. Des mots sont détournés, usés à l’encontre l’une de l’autre dans des implicites remarques qui ne le resteront pas longtemps. « A vous de le découvrir. » C’est un souffle, alors que le tien s’arrête à son semblant de baiser. Et avec habileté tu suis la danse qu’elle initie, la bloquant entre ton corps et une de ces portes qui tu l’espérais ne s’ouvrirait pas de sitôt. C’est une question provocation qu’elle te lance, et un leger râle s’échappe de tes lèvres. Tes mains, ardentes, venant se saisir de sa taille, et glissent lentement sous ce tissu qui la recouvre, tandis que dans cet irrepressible désir qui t’anime tu finis par venir glisser tes lèvres  dans sa nuque où tu aposes une morsure légère — pour le moment —. « Il n’y’a pas que des runes qui peuvent marquer les corps. » Et c’est une demonstration que tu as hate de faire, tout comme tu as hate de lui offrir ton corps pour qu’il soit un tableau.

Shéhérazade avait conté/compté ses mille nuits, et Köl était sur le point de conté/compté ses mille délices en une compagnie venue aussi du désert. Si elle ne sentait pas le sable sur le corps de la djinn, elle en sentait la chaleur et celle-ci se transmit d'un corps à l'autre, laissant dans son sillage une course de frissons, qui se terminèrent dans le dos de Köl plaquée contre une vieille porte. Son sourire ne décrochait pas, collé contre la base du menton d'Akän qu'elle goûta pour la deuxième fois, laissant sa langue courir là où elle s'était arrêtée. Elle remonta, rencontrant la commissure de lèvres, qu'elle effleura. Et l'érotisme s'arrêta là, la tentation retournant dans sa bouche. Elle pencha la tête en arrière, offrit sa nuque. Des doigts se firent explorateur de sa chair, sous les tissus humides d'une fine pellicule de sueur.

Il y eut une parole, que Köl en temps normal aurait fait prière. Mais son doigt glissa sur ces canines qui l'avaient effleuré. « C'est ici que je vais mettre une limite. » A travers le charme qui gonflait ses propos, il y eut une sorte de feulement dépréciatif de ce qu'elle s'apprêtait à dire. « Certains corps ne sont pas fait pour être marqués. » Du bout de l'index, son ongle effleurant la base de la mâchoire d'Akän, sentier de délices, elle releva la tête de la rousse. Elle croisa son regard, et son murmure se fit plus fin encore que l'air de l'archipel. « Est-ce que tu pourrais faire ça? » Doux timing, que celui choisi pour abandonner la formule de politesse. Elles n'étaient plus à ça près, les titres n'avaient pas d'importances, quand elles s'accordaient sur celui d'amantes d'un soir.

La séduction n’était pas terminée, c’était un jeu que Köl pouvait poursuivre sans fin. Ses bras s’enroulèrent autour de la nuque d’Akän, qu’elle attira plus proche d’elle si c’était possible (elle fit en sorte que ça le soit). A nouveau, elle trouva cette place si agréable contre la joue de l’a djinn, trouvant l’oreille entourée de mèches rousses. « En échange, je ferai tout ce que toi, tu désires. » Et si la tentation était là, à défaut de mordre l’oreille qui était à sa merci, elle lui offrit un nouveau coup de langue, toujours joueuse, toujours tentatrice ; elles qui ne s’étaient pas embrassées, et qui peut-être ne le ferait jamais de cette rencontre. Qui pouvait le savoir ?

Tu t’oublies Akän, ou plutôt peut être cherches tu à oublier quelque chose. — on se demande quoi — et tu sais qu’une ardeur passagère est plus appréciable encore que les milles combats où tu pourrais te lancer. Dans quelques années ou quelques mois peut être auras tu déjà oublié ce corps qui s’offres à toi et au quel tu t’offres, mais oublieras tu cette âme avec la quelle tu as partagé cette si agréable conversation teintée de sous entendus ? Serez vous emmenées a vous revoir l’une et l’autre ? Tu ne le sais pas Akän, mais tu sais que tu ne seras pas triste, parce que cet éphémère est un choix, et qu’aucun abandon ne rentres en ligne de compte. Vous êtes la ce soir, pour partager un moment qui n’est que pour ce soir, et c’est ton corps entier que tu offres dans l’échange.

Ses lèvres pour le moment ne lachent pas ta peau, et tu profites qu’elle s’offre, pour t’offrir toi aussi, ta langue et le sommet de tes canines effleurant sa nuque tendre. Mais il y’a des paroles, il y’en a toujours, et si elles auraient pu briser ce moment, elles ne font que t’envahir d’un feu supplémentaire. En temps normal peut être Akän aurais tu voulu savoir, et même si l’interet brule cpomme un vieux volcan, ce n’est pas la ta place d’être inquisitrice. Ses desirs sont les tiens, et si ni tes dents, ni tes ongles, ni le feu qui t’anime ne peut laisser sa trace sur ce corps de déesse, tu acceptes son souhait.

Ton regard se fait doux, et aussi curieuse sois tu, c’est la douceur qui te fait lui répondre. « Tout ce que tu veux. » La familiarité d’un tutoiement ne laisse plus d’espace pour que s’enfuie la chaleur. Et c’est la tienne que tu lui offres alors que ton corps se colle contre le sien, la bloquant a nouveau contre cette porte, alors même que sa langue inquisitrice te provoque des frissons. Elle sait ce qu’elle fait. Elle n’est pas débutante. Mais tu ne l’es non plus, et alors que tes mains glissent sous le tissu qui recouvre ses cuisses, tu redresse ta tête pour venir souffler contre ses lèvres tentatrices « Marque moi deux fois plus alors. » Et si un fais moi mal viens s’arreter à tes lèvres, il s’echappera peut être au fil de vos passions.

Köl était une femme de nombreux défauts. Elle résistait si, si mal à la tentation. Elle les récupérait, les collectionnait avec passion. Elle n’était pas faite pour l’ascèse, le jeun, la prière. Elle se dévouait à des dieux invisibles et ces esprits qu’elle seule pouvait voir. Elle s’y dévouait, oui, corps et âme. Et contre Akän, ce serait le corps, encore, qui serait objet de foi. Oui, elle résistait si, si mal à la tentation. Et les lèvres furent à portée, et la djinn se plia à l’unique requête de la chamane. Cette dernière ne pouvait qu’obéir, plaquée contre cette porte en bois et ce greyhand taillé pour la guerre. Köl franchit alors les millimètres, habituée à être le pont entre deux monde, franchit sans crainte, ses pupilles noires de milles délices et milles coups qu’elle porterait, pour plaire à celle qui leur était venue en aide.

Ce fut sa langue, d’abord, qui l’effleura, pareille à une lame. Elle sourit pour le jeu, cherchant une lueur dans le regard d’Akän et quand elle la trouva, des mains soudainement sur ses cuisses, elle la tira à l’aide de ses bras qui étaient toujours refermés sur la nuque de la rousse. Elle l’embrassa, sourire dissimulant ses incisives. Elles retrouvèrent le sillon de tracé par sa langue et elle mordit la lippe, qu’elle tira légèrement, amusée, excitée. « Oh, je vais te marquer comme il le faut. » Elle le susurra, ses ongles caressèrent l’épaule, et ils remontèrent sur le cou, traçant de minces sillons rouges qui disparaitraient sous peu, mais qui étaient une invitation, une promesse. Une tentation. « Je vais te marquer, et personne ne le verra. » Köl était douée pour laisser sa trace et néanmoins, de travailler dans l’invisible. « Mais toi tu le sentiras, pour des jours. » Des mains se firent plus aventureuses sous son fin jupon de lin et elle rit. Le hibou n’était pas faite de pudeur et elle aurait laissé Akän la prendre dans cette rue, sous le regard du hasard. Mais à présent, elle avait un but, et elle l’avait dit. Personne ne le verrait.

Elle l’embrassa une nouvelle fois, pour recentrer l’attention du feu. Ce fut sauvage, animal et une fois qu’elle n’eut plus de souffle, Köl ne s’arrêta que bien des secondes après. « Allons-y. » Elle libéra les épaules d’où elle avait commencé à tracer des marques étranges sur cette peau, qui parfois appelait une magie qui lui échappait, sous la force d’un fort frisson que lui arrachait Akän. « Je dois avoir des choses qui pourraient te plaire. » Aiguilles et encre et lanières. La limite était l’imagination, la passion, la tentation. & Köl y résistait si, si mal.

Ce n’est pas tous les jours que l’on t’interdit de marquer un corps auquel tu es détermine à offrir du Plaisir Akän, et pourtant c’est une requête que tu acceptes de réaliser. Pourquoi lutter et imposer sans le consentement ? Tout ceci n’est bon qu’a apporter des fuites, et tu n’es pas pour l’abandon plutôt pour les consensus. Bien vite néanmoins toute pensée rationnelle finit par te quitter alors que vos lèvres se rencontrent en un baiser fougueux. Tentateur. Prometteur. Et tu mords dans sa lèvre en écho à ses gestes, tandis que tes mains continuent leur sillon entre ses cuisses chaudes. Attirée par la chaleur, comme celle qui brule en ton sang, tu échappes un soupir d’envie que ses mots font décupler.

Et au milieu des caresses il y’a une promesse. Tu ne sais t’arrêter Akän, mais tu sais que tu devrais eviter de t’adonner aux actes charnels devant cette porte, ici. Tu as une reputation. Ti t’en fiches sur le moment, tu es brulante d’envie et ce qu’elle te dit ne fait que te pousser à bruler davantage. « Fais le. » Tu ne réflechis même pas. C’est un fait ce soir, cette chamane a ta confiance aveugle, et qu’importent les regrets, tu n’es pas sure de pouvoir en avoir, ta vie est bien trop courte pour t’arrêter à de telles considerations. Alors tu te perds encore Akän, tandis que sous les tissus tes doigts fins essayent de se tracer une route vers cette peau que tu désires.  

Mais il y’a un baiser, un point d’ancrage avec une réalité à la quelle tu désires echapper, et le vent se lève soudain effleurant les griffures qui marquent tes épaules. Elle veut partir. Bouger. Et la réalité te rappelle quelques instants. « Je te suis. » Pourtant tu ne fuis pas, Akän, ça n’a jamais été ta manière de faire, ça n’a jamais été comme ça que tu agis, alors tu ne fuis pas non, et déjà dans tes yeux brule la flamme de l’envie. « Je te suis. » Ça ne t’empêche pas de venir glisser tes lèvres dans sa nuque, remontant vers un lobe attirant que tu coince quelques instants entre tes dents, d’une morsure fine qui ne laisse pas de trace. « J’espère que tu es à la hauteur des promesses.» Et la route ne peut pas te sembler plus longue, alors que tu la guide ers cette chambre d’auberge que tu occupes pour la nuit, te fichant bien des regards curieux qui se posent sur l’alliance entre la greyhand et la changeforme.